L'ICAMA de Chine publie un règlement sur l'enregistrement des pesticides destinés à l'exportation uniquement

Le 8 juin, l'Institut de contrôle des produits agrochimiques du ministère de l'Agriculture et des Affaires rurales a récemment publié une annonce de règlement (réf. n° 269) concernant l'enregistrement des pesticides destinés à l'exportation (enregistrement JD).

Les représentants de l'industrie, en Chine et à l'étranger, pensent généralement que ce règlement sera bénéfique pour les exportations de pesticides de la Chine, et qu'il aidera également les entreprises de pesticides à l'étranger à revitaliser leurs ressources d'enregistrement et à trouver des fournisseurs de produits appropriés.

Voici le contenu intégral de l'annonce (sous réserve du texte original de l'annonce du ministère).

1. Gamme des demandes d'enregistrement de pesticides destinés à l'exportation (enregistrement JD)

En ce qui concerne les produits bénéficiant d'un enregistrement de pesticide à l'étranger ou d'une licence d'importation dans le pays/la région de l'importateur, le fabricant peut demander l'enregistrement de pesticide pour l'exportation uniquement si l'une des conditions suivantes est remplie :

1) Un fabricant qui a obtenu en Chine l'enregistrement d'un pesticide technique demande l'enregistrement du pesticide technique avec le même ingrédient actif à un niveau de contenu différent.

2) Un fabricant qui a obtenu, en Chine, l'enregistrement d'un pesticide technique ou d'une formulation unique demande l'enregistrement d'une formulation unique avec le même ingrédient actif mais avec des contenus ou des types de formulation différents.

3) Un fabricant qui a obtenu, en Chine, l'enregistrement de mélanges prêts à l'emploi peut demander l'enregistrement de mélanges prêts à l'emploi contenant le même ingrédient actif à différents niveaux de contenu, rapports de mélange ou types de formulation.

Si l'ingrédient actif d'un mélange prêt à l'emploi dépasse les spécifications de l'article 8 des Mesures pour l'administration de l'enregistrement des pesticides, l'ingrédient actif en surnombre sera enregistré en Chine.

4) Un fabricant de nouvelles techniques de pesticides demandant l'enregistrement de techniques de pesticides ou de leurs formulations.

5) Autres circonstances prescrites par les règlements administratifs du ministère.

2. Exigences en matière de documentation pour les demandes d'enregistrement de pesticides non nouveaux destinés uniquement à l'exportation

1) Le formulaire de demande d'enregistrement du pesticide (pour l'exportation uniquement).

2) L'enregistrement valide à l'étranger et la preuve ou le document d'approbation du pays/région importateur. Si le nom indiqué dans le document de preuve ne correspond pas au nom du fabricant qui demande l'homologation, il faut fournir des documents justificatifs et convaincants pour justifier la collaboration commerciale pertinente.

3) Une "lettre d'engagement" du fabricant promettant que le produit ne sera pas vendu en Chine, signée par un représentant légal et portant le sceau de la société.

4) Des informations pertinentes, telles que la description détaillée du produit, les données d'enregistrement à l'étranger et la source technique du pesticide.

5) Données chimiques du produit (norme de qualité du produit, rapport d'essai et analyse de la composition complète du pesticide technique), données des essais toxicologiques (essais de toxicité aiguë par voie orale, cutanée et par inhalation), ainsi que des informations sur le symptôme toxique, les premiers soins et les mesures curatives.

6) Copies des permis de production de pesticides correspondant à la gamme de produits faisant l'objet de la demande.

3. Exigences en matière de documentation pour les demandes d'homologation de pesticides nouveaux destinés uniquement à l'exportation.

Pour les demandes d'homologation de pesticides nouveaux destinés à l'exportation uniquement, outre les exigences des points 1 à 5 ci-dessus pour l'homologation de pesticides non nouveaux, les informations supplémentaires suivantes doivent être fournies :

1) Informations sur les propriétés physico-chimiques des ingrédients actifs et des pesticides techniques, ainsi que sur la substance standard.

2) Les données techniques du pesticide, sous forme de résumé ou de référence, concernant l'irritation cutanée, l'irritation des yeux, la sensibilisation de la peau, la neurotoxicité aiguë, la toxicité orale subchronique, la toxicité cutanée subchronique (aiguë), la toxicité par inhalation, la mutagénicité, la tératogénicité, la toxicité pour la reproduction sur deux générations, la toxicité chronique et la cancérogénicité, la métabolisation et la toxicocinétique.

3) Copies de l'évaluation de l'impact sur l'environnement, de l'évaluation de la sécurité du travail et des documents relatifs à l'homologation d'un pesticide technique.

En ce qui concerne une demande d'homologation de nouvelles formulations de pesticides destinées uniquement à l'exportation, les documents doivent être fournis conformément aux exigences d'homologation des pesticides non nouveaux.

4. Divers

1) Les demandes d'enregistrement de pesticides destinés à l'exportation uniquement seront traitées conformément aux procédures relatives aux enregistrements de pesticides, aux enregistrements de changement, aux enregistrements de renouvellement, à l'examen et à l'approbation. Le numéro de code du certificat d'enregistrement du pesticide sera "EX + Année + Numéro de série", par exemple "EX20200001", avec une indication "export-only" sur le certificat.

2) Si une formulation identique ou similaire est enregistrée en Chine, aucun enregistrement réservé à l'exportation ne sera accordé, et les renouvellements des enregistrements accordés seront uniques.

3) Pour les demandes d'enregistrement de concentrés techniques destinés à l'exportation uniquement, le demandeur doit être le fabricant du pesticide technique et des documents doivent être fournis pour les formations pertinentes.

4) En ce qui concerne les enregistrements accordés pour les nouveaux pesticides techniques destinés à l'exportation uniquement, le produit doit être produit et exporté uniquement après l'obtention d'un permis de production approprié.

5) Les produits pesticides destinés uniquement à l'exportation ne peuvent être exportés que dans les pays/régions où l'enregistrement ou la licence d'importation à l'étranger est accordé.

6) La vente de produits pesticides destinés à l'exportation uniquement en Chine est interdite, et les infractions seront sanctionnées conformément aux dispositions relatives à l'absence d'enregistrement en Chine, comme stipulé dans le Règlement sur l'administration des pesticides.

7) L'annonce prend effet le jour de sa publication.

Le Mexique avance vers un modèle agro écologique

Dans quelques années, le Mexique se positionnera comme un pays modèle dans la reconversion des systèmes alimentaires vers une inclusion agro écologique, a affirmé le secrétaire à l'environnement, Victor M. Toledo, lors de sa participation à l'inauguration virtuelle du séminaire international sur les agroécosystèmes : alimentation, biodiversité et résilience.

Le fonctionnaire fédéral a expliqué que pour le secrétariat qu'il dirige et pour le gouvernement de la Quatrième Transformation, l'agro écologie constitue une question fondamentale pour les politiques environnementales, agricoles et d'élevage qui sont intimement liées aux questions de bien-être de la société.

La transition recherchée est de changer le modèle agro-industriel pour un modèle agro écologique, une initiative qui a été soutenue par le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a-t-il dit.

En ce sens, M. Toledo a expliqué que la politique environnementale s'articule autour de sept transitions environnementales, dont l'une est la production saine d'aliments sains. À cette fin, un plan stratégique pour l'agro écologie est en cours d'élaboration avec le soutien d'un groupe de chercheurs et en collaboration avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

En outre, en coordination avec d'autres dépendances du gouvernement mexicain, on travaille sur différents programmes comme Sembrando Vida, du ministère du Bien-être, auquel participent près de 400 000 producteurs, avec une configuration agroforestière où l'on étudie la question de la milpa.

Consolidation du site

Il a annoncé qu'en collaboration avec les secrétariats du Bien-être et de l'Agriculture et du Développement rural, un programme national de sauvetage de la caféiculture sera promu, car la production de café est assurée par 90% des petits producteurs, des paysans et des familles autochtones.

Le Groupe intersecrétarial de la santé, de l'alimentation, de l'environnement et de la compétitivité (GISAMAC) a également été créé, pour servir toute la chaîne alimentaire, de la production à la consommation, afin de générer des aliments sains, puisqu'il a déjà été confirmé qu'au Mexique, le COVID-19 a touché une bonne partie des citoyens mal nourris et présentant des problèmes de santé, en raison des mauvaises habitudes alimentaires qui ont résulté de 30 ans de néolibéralisme.

Entre autres objectifs, a-t-il dit, ce groupe cherche à obtenir la suppression de 80 pesticides, à commencer par le glyphosate, et a signalé qu'il attend un décret présidentiel par lequel cet herbicide sera complètement aboli en 2024.

Il a également annoncé qu'un nouvel étiquetage sera introduit le 1er octobre de cette année qui présente plus d'informations aux consommateurs sur les effets nocifs de certaines substances que certains aliments contiennent.

Tolède a célébré la tenue de ce séminaire, qui sera enseigné par des experts du plus haut niveau académique et qui sont également engagés dans une agro écologie qui recherche la santé environnementale et humaine, qui soutient les petits producteurs et, surtout, qui respecte et reconnaît les connaissances des peuples indigènes.

Dans son discours, José Solís Ramírez, recteur de l'Université autonome de Chapingo (UACH), s'est dit convaincu que les contributions de ce séminaire international aideront à construire une meilleure tendance dans le développement de la durabilité des pays, et permettront de réfléchir au travail de formation complet réalisé par le département d'agro écologie de l'UACH depuis 25 générations.

Il a souligné l'importance de rassembler toutes les bases scientifiques et les principes techniques, pour analyser et rendre visibles les avantages environnementaux et sociaux des agroécosystèmes diversifiés, et pour identifier leur capacité à répondre au changement climatique. Cela permet également d'établir de nouvelles perspectives pour la conception d'unités de production qui, sous le principe de conserver en produisant et de produire en conservant, donnent une viabilité aux objectifs de développement durable, incarnés par l'Agenda 2030.

Le séminaire international sur les agroécosystèmes : Alimentation, biodiversité et résilience est organisé par Semarnat, l'université autonome de Chapingo, la société scientifique latino-américaine d'agro écologie, le collège des diplômés et la société mexicaine d'agro écologie.

Elle se déroulera en deux phases. La première virtuelle, les mardis et jeudis du 4 août au 29 septembre, et plus tard, dans le cadre du VIIIe Congrès international et du XXIIe Congrès national des sciences agronomiques organisés par l'université de Chapingo, un symposium sur les systèmes agro économiques traditionnels sera organisé.

Hautement résilient

Intervenant sur le thème "L'agro biodiversité, base fonctionnelle des agroécosystèmes durables et résilients", le président de la Société scientifique latino-américaine d'agro écologie, Santiago Saradón, a rappelé que l'agriculture dépend de la biodiversité. Or, a-t-il souligné, cette activité est celle qui a généré le plus d'impact sur la diversité biologique.

En effet, pendant longtemps, on a pensé que la monoculture était la meilleure façon d'augmenter la production alimentaire, ce qui signifiait réduire la variété de la vie qui interagit dans les écosystèmes, a expliqué l'expert. C'est pourquoi il est convaincu que l'agro biodiversité permettra de renverser cette situation en sauvant la biodiversité dans les systèmes de production.

L'Argentine consomme une quantité record d'engrais en 2019, 65% étant importés.

L'Argentine a atteint un record de consommation d'engrais en 2019 avec 4,6 millions de tonnes. En plus d'une croissance importante de la production d'engrais nationale, les deux tiers de la consommation du pays proviennent des importations.

Au cours de la campagne 2019/2020, la production de granulés de l'Argentine a atteint un volume proche de 135 millions de tonnes sur une surface cultivée de 38,2 millions d'hectares. Selon le ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, il y a 21 ans, quelque 26,7 millions d'hectares étaient cultivés et quelque 60,3 millions de tonnes de céréales étaient produites, ce qui reflète une augmentation considérable de la superficie et de la productivité observée au cours des deux dernières décennies d'activité agricole.

Dans ce contexte et surtout au cours des trois dernières décennies, la consommation d'engrais a été multipliée par plus de 10, passant de 300 000 tonnes en 1990 à 4,6 millions de tonnes en 2019, selon les informations de la Chambre de l'industrie argentine des engrais et de l'agrochimie (CIAFA). L'expansion significative du secteur agricole et les améliorations technologiques des techniques de production, en plus de l'augmentation de la production relative de blé et de maïs au cours des dernières campagnes et de l'utilisation croissante d'engrais par hectare sur ces cultures, ont considérablement affecté le marché des engrais, augmentant fortement la demande et, par la suite, l'importation d'intrants essentiels.

Dans le pays, environ 65% des engrais utilisés pour les activités agricoles sont importés et 35% proviennent de l'industrie nationale. Cependant, la croissance de l'utilisation de produits fabriqués localement au cours des dernières années a été remarquable. Ainsi, alors que la consommation d'engrais de fabrication nationale a augmenté de 650 % depuis 2000, la consommation d'engrais importés a augmenté de 90 %.

Les 4,6 millions de tonnes d'engrais utilisés en 2019 ont établi un record national historique, augmentant de 9% par rapport à l'année précédente, montrant une tendance continue d'expansion depuis 2015, et coïncidant avec les améliorations apportées à une série d'approches technologiques et de diversification des produits pour inclure davantage de céréales dans la rotation. Sur la quantité totale consommée l'année dernière, les engrais azotés ont représenté 2,6 millions de tonnes, suivis par les engrais phosphatés avec 1,7 million de tonnes, les engrais soufrés avec 0,20 million, et les engrais potassiques avec 0,07 million de tonnes, selon les données de la CIAFA. La production nationale a également atteint 1,7 million de tonnes cette année-là, les exportations atteignant près de 300 000 tonnes.

En 2019, 3,2 millions de tonnes de divers types d'engrais ont été importées, soit près de 68 % de l'utilisation totale. Les importations d'engrais ont représenté une valeur commerciale en devises de 1,05 milliard de dollars US.

Au cours de la saison 2010-2019, les importations d'engrais ont augmenté de 34 %, les dépenses en termes de valeur ayant augmenté de près de 12 % au cours de la décennie. En 2018, les conditions météorologiques n'ont pas favorisé les cultures, tandis qu'en 2019, l'Argentine a réalisé une récolte record de maïs et de blé. Malgré les progrès considérables de la production nationale d'engrais, il est clair que le pays est dépendant du marché extérieur de ce secteur fondamental.

La transformation des nutriments en cultures reste la clé de l'augmentation de la rentabilité, et constitue un outil fondamental pour améliorer la durabilité des sols. Elle est également essentielle au niveau macroéconomique pour atteindre des niveaux de production et d'exportation de céréales plus élevés, tandis qu'un meilleur taux de change permettra au pays de surmonter les restrictions extérieures actuelles qui ont un impact négatif sur l'économie du pays.

Selon les données de l'INDEC, au cours des quatre premiers mois de 2020, près de 700 000 tonnes d'engrais de différents types ont été importées, pour une valeur de quelque 192 millions de dollars. Nombre de ces produits ont été demandés en raison de l'augmentation de la superficie plantée en blé pendant la campagne 2020/21, où l'application d'engrais azotés est la clé de bons résultats. Les prévisions pour cette campagne de blé mettent en évidence une superficie de base de 7 millions d'hectares, soit 2 % de plus que la saison précédente et la plus grande superficie depuis 20 ans. Parallèlement, une amélioration de la relation entre les intrants et les extrants des producteurs a généré des incitations pour assurer la fourniture d'intrants et l'optimisation des paquets technologiques. La production de blé a également connu un progrès technologique notable au cours des cinq dernières années dans la région de la Pampa, ce qui a permis d'augmenter les rendements moyens de plus de 20 qq/ha. Parallèlement, des objectifs de production très élevés ont été fixés pour la saison de maïs 2020/21.

Les engrais sont fondamentaux pour obtenir le rendement, la qualité, la rentabilité et la durabilité des cultures, et les expériences récentes l'ont démontré. Le cas du blé peut servir d'exemple, et l'on constate que l'augmentation de la " technification " a permis une amélioration notable des rendements et, par la suite, une forte stimulation des exportations de la filière. Ainsi, en 2019, la production de blé a été évaluée à plus de 2,8 milliards de dollars, ce qui la place au cinquième rang des principaux secteurs d'exportation de l'économie argentine. Cinq ans d'ag